Plus vite que la musique…

A 24 ans, j’entamais une formation de monitrice de fitness. Outre physiologie, anatomie et nutrition, les cours comprenaient de la pratique. Construire un cours de fitness musculaire ou cardio. Et j’adorais construire des chorégraphies. Compter les temps, décomposer la musique pour y coller les pas que nous ferions sur le step.

J’ai toujours été une pive, il faut le dire, pour sentir la musique jusqu’à cette formation. Alors je vous laisse imaginer mes premières chorégraphies avec des pas qui n’étaient pas calés sur le tempo. Et puis en bonne motivatrice, je comptais 4-3-2-1 et … bide… pas de musique qui démarrait.

Alors, j’ai écouté la musique tous les jours pendant 6 mois durant mes trajets en voiture pour aller au travail ou en revenir. Chaque chanson que j’écoutais, je cherchais le début de la phrase musicale, puis je comptais les 8 temps, 4 fois. Et puis, un jour je n’ai plus eu besoin de compter. Le déclic s’est fait naturellement.

Aujourd’hui, cela fait presque 10 ans que je ne donne plus de cours de step et de pump et pourtant c’est en moi. A chaque chanson que j’écoute, je sens à quel moment, la phrase musicale m’invitera à impulser un nouvel élan.

Ado, je faisais du volleyball. J’adorais ça, j’étais impliquée, j’en rêvais, je vivais et respirais volley (enfin comme tout ce que je fais, à fond! sans demi-mesure). En plus, mon papa avait l’habitude de dire “on joue pour gagner”, comme si l’entraineur ne nous mettait pas suffisamment de pression. Et puis, il y a eu les finales juniors à Olten. J’avais 15 ans, je pense.

Donc ce dimanche de finales, j’étais prête, crevant de trouille quand même du haut de mon mètre cinquante en regardant les Suisses allemandes et leur mètre quatre vingt. J’étais clairement la plus petite et la plus frêle, mes coéquipières, plus âgées et à hauteur, des Alémaniques. J’ai peu joué ce jour-là. L’entraineur m’a fait rentrer à un moment donné, certainement un changement stratégique. Et lorsque, je suis arrivée à mon tour de service, il m’a sortie.

Déception. Frustration. Rage.

Je suis sortie car mon service n’était ni puissant, ni technique ou tactique. Je l’ai compris sur le chemin du retour. Si je voulais avoir ma place dans l’équipe et peut-être même dans la première, alors je devais progresser. Développer ma vision du jeu, avoir des atouts que les autres n’ont pas, savoir marquer des points au service. Compenser mes 158 centimètres. Alors j’ai bossé, dur. Aux entraînements et en dehors. Et ensuite, jusqu’à 20 ans j’ai eu ma place dans le 6 de bases. Les grandes en face ne se doutaient pas de mon service redoutable. C’était l’extase de marquer des points devant ces gigantesques nanas qui me prenaient pour une minus.

Chaque écosystème a son propre rythme

Et j’en viens au job, à nos entreprises.

L’an dernier, je voulais absolument lancer des nouveaux programmes de marketing. Je les ai construits, marketés, j’y ai mis mon énergie, j’ai communiqué à ma liste, franchement, je pense que j’ai tout bien fait. Sauf que… mes programmes n’ont pas fonctionné comme je le voulais.

Vouloir parfois ne suffit pas. Parce que chaque écosystème a son propre rythme. Et je suis un écosystème.

Comme je suis quelqu’un d’impatiente, d’exigeante et qui sait où elle va… alors visualiser, sentir, agir étaient les premières étapes, pour moi. Et puis, donc, cela devait fonctionner car quand je fais quelque chose ça fonctionne toujours. C’est comme ça. Même si parfois, il y a des cours qui ne se sont pas faits, c’était pour une bonne raison; il y avait toujours quelque chose de positif ou d’autre de mieux pour moi. Et c’était ok, et ça marchait.

Mais l’an dernier, cela ne suffisait pas.

J’étais à un petit détail de réussir. Puis pendant plusieurs mois, je me disais que j’y étais presque. En me focalisant sur le petit rien qui me manquait. En m’impatientant, en m’énervant, en trépignant des pieds contre moi-même de ne pas arriver à virer ce grain de sable; parce que je suis Valérie et qu’avec ma volonté, celle qui m’a permis de faire tourner ma boîte et d’atteindre mes objectifs tout en ayant une famille épanouie, une maison, des amis, des passions, etc., je peux tout faire.

En me focalisant sur ce petit rien, je lui donnais le pouvoir, et il s’amplifiait… au lieu de disparaître.

La volonté est nécessaire, pas suffisante.

Et tout d’un coup, un matin de février, le 15 sauf erreur. Tout a changé. Je me suis dite: arrête de te focuser sur ce petit détail qui t’empêche de réussir. Je me suis donc remémorée un conseil vu dans une vidéo de David Laroche “vis comme si c’était déjà là”. Je pense les Anglais disent “fake it, until you can do it”. Et j’ai commencé à méditer comme ça, comme si tout était déjà là.

Et directement, cela a changé quelque chose en moi, de profond.

Peut-être était-ce de la confiance, de la sérénité, du lâcher prise, s’en remettre à quelque chose de plus grand, à un autre pouvoir, à la destinée?

Je me suis sentie remplie et totalement alignée, pas dans mon mental, ni dans mon égo: dans mon corps. De ma tête à mes plantes de pied. De ma gorge à mes tripes. De mon coeur à mon plexus. Comme si un canal s’était ouvert de haut en bas, vibrait et rayonnait en moi, autour de moi, vers vous, vers ailleurs, vers le monde.

Et là, j’ai su que ce que je cherchais depuis le décès de mon père était enfin là, trouvé, 4 ans de recherche à force de volonté et de rien vouloir lâcher. Cette quête de l’important était là, cette mission est, alors, maintenant, pleinement incarnée en moi. Elle fait partie de moi, je la sens chaque jour. Elle me guide, me soutient et m’amène toutes les pistes dont j’ai besoin.

Depuis février, tout s’accélère. Tout vient au bon moment. Je sais maintenant qu’il y a quelque chose de plus grand et plus puissant que la volonté: l’alignement juste et vrai avec son âme, la raison de notre présence ici, notre contribution aux mondes.

Il ne sert à rien de vouloir aller plus vite que la musique, tout vient à point…

Voilà que le lapin, que j’étais, s’est transformé en tortue. Qu’est-ce que c’est bien d’être une tortue, d’avancer à son rythme, une fois qu’il est connu, et de savoir activer son super pouvoir de lièvre, quand il faut sprinter.

Et franchement, c’est un apprentissage de chaque instant: apprendre à utiliser mon intuition (pas le mental, parce que jusqu’ici je croyais être intuitive; ma vraie intuition est bien plus puissante) pour guider ma vie, mon mental et mon égo pour la mettre en action.

Bienvenue à vous, super héros et héroïnes de vos vies!


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